PIÈCES
  Les femmes de
la petite couronne
  Impasse 14
  Pièce radiophonique


   Impasse 14
 

 
PHOTOS

 

 
 

> Date de création : 1986
> Editeur :
Théâtrales
> Création : Théâtre Noir, Paris
> Mise en scène : Laurent Bénégui

> Distribution :
Swann Baxter Souad Amidou, Quatorze Fabien Onteniente, Descartes Benjamin Jules-Rosette, Miche Béatrice Houplain, Humprhey Doublescotch Allan Wenger, Jeannine Manuela Gourary, La Margouille Maurice Lamy, L'ange Alain Beigel, L'homme Bernard Mazzinghi

RéSUMé

Descartes, "concierge" fondamentalement préoccupé par la rédaction d'une méthode du discours, règne sur un immeuble squatté sous l'oeil indulgent, mais narquois, de ses compagnons d'infortune : Quatorze, dont la maman était gardienne d'immeuble 14 rue des Batignoles, Miche, une grande fille aux airs de petit mec, Jeannine, prostituée titulaire du baccalauréat, La margouille, ronchon bizarroïde et insomniaque, l'Homme à qui on ne prêterait le bon Dieu qu'après deux confessions, et l'Ange, qui s'est procuré ses ailes au marché noir.

Tous, réunis là pour faire de la survie un art de vivre, ont su recréer un univers douillet où les réveils fonctionnent au gaz et où le gaz provient d'un gisement naturel d'asprirines effervescente.

Mais voici qu'un beau jour, lors de la première réunion de copropriétaires organisée par Descartes, débarque Swann Baxter, l'américaine suicidaire qui a fuit New York, réclamant asile et protection... déjà le ciel bleu se charge de nuages... Et comme le malheur déteste la solitude, elle est bientôt suivie d'Humphrey Doublescotch, vendeur en salisonnerie new-yorkais et neurasthénique. Doublescotch est censé la protéger d'elle même, mais si loin de son Ouest natal, il ne peut assumer avec brio son rôle de cow-boy.

L'orage n'est pas loin d 'éclater.Swann sait que le bonheur la brûle et c'est cette brûlure qu'elle fuit. Dans la pièce, elle rencontre le bonheur, il se prénomme Quatorze...

Donc, Swann sait, nous savons, mais Quatorze l'ignore...

 

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Maquette du décors de la pièce Impasse 14

En 1985 Fabien Onteniente, qui n'est pas encore réalisateur (Jet set, Camping…) mais comédien, me demande si je veux bien lui écrire une pièce. Il sait que j'ai écris des textes pour pièces radiophoniques (émission les Mille et un jours sur France Inter), et me commande donc une « vraie » pièce de théâtre. Il souhaite avoir le rôle principal masculin et que Souad Amidou, sa compagne, joue le rôle principal féminin. Je n'ai jamais encore écrit de texte pour la scène et je saute sur l'occasion. Il est convenu que c'est un autre de nos amis Jean-Luc Gaget qui mettra en scène. Préoccupé à l'époque par des problèmes de voisinage, je me lance dans cette description fantaisiste d'un squat dans lequel les occupants auraient des problèmes relationnels analogues à toute copropriété. Fabien est content du texte et la production (modeste) qu'il assure, se met en place. Jean-Luc Gaget nous annonce qu'il renonce à mettre en scène et comme Fabien souhaite le remplacer je me dis que ce n'est pas une bonne idée que celui-ci soit acteur principal, metteur en scène et producteur… Je décide donc de m'y coller. Et ce sera ma première expérience (ô combien mouvementée) de direction d'acteurs. Je découvre au passage la difficulté de ce métier de metteur en scène et la force qu'il faut avoir pour diriger une troupe. Je rencontre à l'occasion quelques acteurs avec qui j'aurai l'occasion de retravailler à l'avenir et notamment Alain Beigel, qui deviendra un collaborateur récurent au long des années à venir. Il n'y a pas trop de casse, mais la pièce n'attire pas la foule au Théâtre Noir dans le douzième. On interrompt les représentations au bout d'une trentaine, faute de public. Le texte est édité aux éditions Théâtrales. De cette expérience, qui a souvent frôlé l'hystérie et le chaos total, je garde à présent un souvenir enchanté, car il n'y a aucun doute que si je ne l'avais pas faite, je ne serai jamais devenu metteur en scène… de cinéma.

 

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Le figaro magazine - J-L J
En marge des marginaux ! Tranche de vie d'un squat où des paumés vivent cahin-caha une petite vie sans grand espoir. Survient une jeune fille obsédée par la mort (Souad Amidou) et les destins, dérangés, ne seront plus exactement comme avant… Auteur et metteur en scène, Laurent Bénégui a conçu un spectacle qui évite avec une rare justesse les poncifs du réalisme marginal. Une grâce passe. Les comédiens y sont pour beaucoup : Bernard Mazzinghi, Béatrice Houplein (qui surjoue un peu), Manuéla Gourary, Fabien Onteniente, Maurice Lamy, Alain Beigel… A déguster, comme dans les bons livres, en sachant attendre quelques pages.

Fluide Glacial
La pièce est de Laurent Bénégui, qui écrit à l'américaine, et qui a des formules heureuses. Sa mise en scène est efficace, le décor génial. Et surtout, il y a les comédiens. Il y a Souad Amidou, dont le talent n'est plus à clamer, et qu'on verra bientôt dans les matches d'improvisation de la Ligue d'Improvisation Française. Fabien Onteniente, qui a un rôle étonnant et le tient de même. L'incroyable Maurice Lamy, qui tire de son physique un parti remarquable. Il y a aussi Bernard Mazzinghi, qui éclate dans un rôle secondaire. Il y a Allan Wenger, l'époustouflant sosie-parodieur-de-Bogart dans le « Subtil concept » que Gérard Krawczyk avait adapté de Woody Allen, je dis ça pour les cultivés attentifs. Et plein d'autres, excusez-moi, je n'ai pas des pages. Un mot seulement pour Béatrice Houplain. Ce qu'elle dégage est simplement fantastique. A elle seule elle attire l'attention du spectateur alors qu'il est censé regarder dans un autre coin de la scène où les autres parlent.
P.S : Laurent Bénégui, qui a mis en scène son texte, est un vrai auteur ; la pièce pourrait être publiée. Ce n'est pas si fréquent et mérite qu'on le signale.

 

 

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